Kwangho Lee Néo-sculpteur

Par Eva Magnier

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Kwangho Lee vit et travaille à Séoul, Corée du Nord, où il développe via sa pratique une vision singulière des objets du quotidien. À travers chaque nouvelle série, le rapport à la matière est questionné au même titre que la fonctionnalité des objets les plus ordinaires qu’il revisite.
Son amour pour l’artisanat, Kwangho Lee le tient de son enfance dans une ferme en dehors de Séoul et de son grand-père agriculteur. De ce dernier, il a appris l’importance de fabriquer les objets à la main et a développé une fascination pour les choses du quotidien. Dans son art, Kwangho Lee fait revivre les souvenirs de cet héritage familial – à l’image de son aïeul dont les créations étaient issues de matériaux naturels trouvés à proximité – et part à la découverte des moments où les matériaux et les nouvelles fonctionnalités se rejoignent.

Parlez-nous de votre relation à la matière, et plus particulièrement des choix de matériaux pour vos pièces tissées…

Quand j’étais enfant, il y avait partout dans la maison des ouvrages au crochet que ma mère créait, des housses de table, des housses de télévision, etc. C’était peut-être une activité populaire pour les mères de famille de l’époque…
Naturellement, à l’université, j’ai aussi pensé à travailler une forme de crochetage en utilisant des cordes ou des fils électriques. En fait, je ne pensais pas que je tisserais pendant aussi longtemps, mais au fur et à mesure que je travaillais, il y avait trop de choses que je voulais faire et j’avais très envie d’utiliser différents types de cordes.

Chaque matière demande un traitement technique différent pour atteindre un effet de style similaire. Comment procédez-vous pour réaliser ces pièces « tissées » ?

Hmm… après que j’ai travaillé longtemps avec des cordes épaisses ou du PVC, il semble que ma propre technique soit ancrée dans mon corps.
Je pense donc que ma technique fonctionne bien lorsque j’utilise différents matériaux. Bien sûr, les matériaux trop épais ou trop durs sont difficiles à tisser ou à tricoter à la main. Naturellement, en utilisant l’impression 3D, je peux dessiner visuellement l’épaisseur et la densité que je ne peux pas obtenir manuellement.

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