Maison&Objet célèbre, chaque année depuis 30 ans, le design par le prisme de deux éditions singulières à thème. Le prochain rendez-vous, prévu du 4 au 8 septembre 2025, offre son lot de nouveautés. L’une d’elles ? Le Design District – ce nouvel espace incubateur où la jeunesse et l’innovation règnent en maître – sera habilement piloté par le studio émergent Hall Haus. Rencontre avec l’une des têtes pensantes du projet, cofondateur du collectif, Sammy Bernoussi.
Comment cette collaboration a-t-elle vu le jour ?
Nous avons été invités dans l’édition précédente (janvier 2023) par les responsables de la Paris Design Week. Notre stand coloré dénotait. À la place de la moquette, nous avions délimité une zone en béton apparent, et en hauteur, à la vue de tous, disposé quelques fanions. Une scénographie qui a tapé dans l’œil au passage des organisateurs, puisqu’il y a un mois, nous avons été contactés afin de penser l’identité visuelle, l’univers de ce nouvel endroit qui donne la voix aux nouveaux talents : le Design District.
Qu’est-ce que le « Design District » ?
À la différence de l’édition prévue en début d’année, où l’on retrouve les exposants habituels, le visiteur découvre ici un nouvel espace d’expression. Maison&Objet fait peau neuve dans un parcours créatif où se mêlent les dernières tendances et figures émergentes de la scène du design.
Qui allons-nous retrouver dans ce nouvel espace, des profils à ne pas manquer ?
La liste des participants se révèle doucement avec Rayon Vert Studio, Atelier mahd, Maison Arpelli ou encore des talents comme Marine Peyre, Procédés Chénel et la marque suédoise de systèmes audio, Transparent.
Quelles ont été les directives données par Maison&Objet ?
On peut dire que nous avons eu carte blanche avec quelques lignes à respecter et objectifs partagés. Nous avons imaginé l’univers visuel : de la signalétique à la scénographie du logo, en passant par la charte graphique et l’ensemble des contenus visuels. Le support, lui, a été pensé comme un véritable médium de communication, aussi bien physique – sur le salon, avec un graphisme en volume –, que digital, une fois dématérialisé… Mais on ne vous en dit pas plus !
Quelles ont été vos sources d’inspiration principales ?
Notre studio s’appuie sur des références du design accessibles. Nous sommes restés fidèles à notre univers. Je dirais que c’est influencé par l’iconographie du sport en général, par le marquage et la signalétique urbaine. Ici l’objet et l’espace sont centraux. Avec cette idée, nous avons voulu jouer sur le volume, avec un logo qui fonctionne aussi bien en motion (animé) qu’à plat. Il peut ainsi évoluer sereinement sur tous types de supports, plateformes multiples et réseaux sociaux.
Quels sont les challenges rencontrés lorsque l’on pense une sémantique pour un espace comme celui-ci ?
Sur des salons aussi emblématiques que Maison&Objet, on est très vite confronté à une surabondance d’informations. Les stimulations sont constantes, l’espace visuellement saturé. Il faut alors penser à comment émerger dans ce flux, comment affirmer notre univers tout en sortant du lot. Nous avons conçu l’identité en prenant tout cela en compte. Quant au logo, il devait remplir plusieurs critères – celui d’être lisible, repérable dans l’espace, tout en restant cohérent avec l’identité visuelle du salon –, il fallait donc qu’il soit à la fois attractif et porteur de sens. Toute la difficulté résidait dans ce juste équilibre.
On murmure déjà que vous allez y dévoiler des créations exclusives… Peut-on espérer un indice en avant-première ?
Nous serons installés dans un espace rattaché au District pensé comme un univers à part entière. On y dévoilera certaines nouveautés, des objets du quotidien, accessibles et soigneusement pensés, avec une attention particulière portée à la fonctionnalité ! •
photos : Transparent Speaker, Transparent © Hans-Joachim Schulz • Louis chair, Maison Arpelli © Arnaud Pellissier, Maison Arpelli • Shallot vase from the Vegetables collection, Atelier mahd, 3D printed from recycled plastic filament and corn starct © goddbye.studio