Après avoir lancé leur studio l’année dernière, le duo nantais de Nouveau Standard revient avec une toute nouvelle mouture de l’assise de leur collection inaugurale « 1976, Souvenirs rustiques ». Celle-ci s’habille pour l’occasion d’une robe au rouge rutilant.
Plus glamour, plus chic. C’est ce qu’avaient en tête Jonathan Fleurance et Simon Brandeau en revisitant la chaise de leur première collection. « Après avoir sorti la collection “Souvenirs rustiques, 1976”, nous voulions la rendre un peu plus glamour, réveiller son dessein, tout en poursuivant dans cette image qui convoquait cet esprit des années 70, et ses formes un peu massives », explique Jonathan. Simon poursuit : « Nous voulions aussi créer quelque chose qui amène un peu plus de joie, qui soit un peu plus coloré. » Et quoi de mieux que la couleur rouge pour apporter chic et glamour à cet imposant trône de frêne aux pieds larges, et au dossier coiffé de deux petites sphères. En plus de se voir vêtue d’un vernis rouge satiné, la fameuse chaise, réalisée par l’ébéniste breton Kermadeleine, s’offre un miroir au niveau de son assise, à la façon d’un élégant poudrier ou d’un miroir de poche.
« À travers le mobilier que nous dessinons, nous essayons de questionner, mais également d’apporter une petite touche de surprise. L’option du miroir nous paraissait assez intéressante, puisque comme la laque, il rappelle le reflet, la brillance. » Alors que la première mouture de la chaise couleur bois avait pour but d’évoquer une certaine image de la rusticité, celle-ci fait office de cousine pas si éloignée, mais dans une version plus urbaine. « Comme si la chaise quittait la campagne pour la ville, s’amusent les deux designers. Le miroir a aussi une autre fonction, celle de pouvoir donner des regards sur l’assise qui sont différents, puisqu’il y a des points de vue qui se créent à travers ce miroir, notamment sur les sous-faces du dossier d’assise, par exemple. (…) Ces deux éléments se combinent bien, et permettent de rehausser l’ensemble, le rendre plus chic, mais également assez drôle. » Et effectivement, ça n’est pas tous les jours que l’on pose son fessier sur un miroir. Celui-ci est inséré dans une galette en bois, qui peut être ajoutée ou retirée. « Les pièces de notre collection sont pour la plupart personnalisables ou modulables. Pour ce qui est de notre chaise, elle peut accueillir une galette en mousse avec un tissu que nous avons présélectionné, mais aussi en fonction des choix du client. » Non contents d’avoir offert une deuxième vie à cette assise, les deux fondateurs de Nouveau Standard souhaitent également parer les autres pièces de leur collection de ce rouge vibrant, « notamment la chauffeuse et puis la table et le banc », soulignent-ils. L’architecte d’intérieur et l’architecte HMONP ne cachent pas non plus leur envie d’ouvrir leur répertoire chromatique à la nouveauté, et pourquoi pas à un pourpre aubergine. Affaire à suivre… •